Sol vivant = Ici, ce terme désigne un sol caractérisé par la présence abondante de matières organiques, qu’elles soient mortes ou vivantes, qu’elles se trouvent à la surface ou sous terre.
La matière organique au potager
Un sol est composé de 90 à 99 % de minéraux (sable, limon, argile) et de 1 à 10 % de matière organique. Cette matière organique joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du sol, et par conséquent, du potager. Elle se divise en deux parties : 95 % de matière organique morte (résidus de plantes, feuilles, racines mortes) et 5 % d’organismes vivants. C’est dans ces 5% qu’on retrouve notamment tous les micro-organismes (bactéries, champignons), la faune (vers de terre et autres petits animaux) et les racines.
Ces communautés d’organismes vivants assurent des fonctions clés au jardin telles que la nutrition des plantes, le stockage du carbone, la régulation de certains pathogènes, le drainage, ainsi que le transfert et le stockage de l’eau, etc. Pour maintenir un sol vivant et en bonne santé, il est donc essentiel d’adopter des pratiques de jardinage qui favorisent la matière organique, qu’elle soit morte, vivante, aérienne, souterraine ou en surface, tout en limitant le travail mécanique du sol.
3 méthodes pour apporter de la matière organique et favoriser la vie du sol
Le compost
La plus connue des 3 méthodes : le compost. En fonction de la nature des matières compostées et de leur stade de dégradation, il existe plusieurs types de compost, apportant chacun des bénéfices spécifiques lors de leur utilisation :
- Amélioration de la structure du sol
- Apport de nutriments pour les plantes
- Stimulation de la vie du sol
Lire notre article : L’utilisation du compost au jardin
Les engrais verts
Les engrais verts sont des plantes que l’on sème en inter-culture pour protéger le sol, notamment pendant la période hivernale. Comme les 2 autres méthodes, elle présente de nombreux avantages :
- Fixation du carbone et de l’énergie solaire
- Amélioration de la structure du sol
- Protection contre les intempéries et réduction de l’érosion.
- Stimulation de la vie biologique et créations d’habitats pour la faune
Au moment opportun, les engrais verts doivent être détruits pour laisser place aux nouvelles plantations. Plusieurs techniques existent alors pour restituer cette matière organique au sol : l’incorporation, le fauchage, le broyage à la tondeuse, le bâchage, le gel, etc.
Le paillage
Enfin, la méthode du paillage organique de surface permet elle aussi d’amener de la matière organique au sol. Mais, à la différence des engrais verts, cette technique consiste à déposer de la matière organique morte, à même le sol, autour des plantations pendant les périodes chaudes. Les utilités sont alors multiples :
- Limiter les herbes indésirables
- Protéger le sol du tassement
- Limiter l’évaporation et les écarts thermiques
- Protéger et abriter de nombreuses espèces
Engrais verts, compost, paillage : lequel choisir ?
Il n’est pas nécessaire de choisir une seule méthode. En réalité, ces techniques sont complémentaires et peuvent être utilisées ensemble pour maintenir un sol en bonne santé. Il existe néanmoins plusieurs critères à prendre en compte qui peuvent influencer votre choix dans leur utilisation : la nature de votre sol, les itinéraires culturaux, la surface cultivée, les ressources interne au jardin ou locales, le climat, la biodiversité présente, le temps disponible ou encore les choix esthétiques et économiques.
La saisonnalité a également son importance : on aura plutôt tendance à utiliser le compost au printemps et à l’automne, les engrais verts pendant la période hivernale et le paillage pendant les périodes chaudes.
Notre conseil : N’hésitez pas à tester et expérimenter différentes méthodes selon les besoins spécifiques de votre jardin. Plus vous diversifierez les pratiques de gestion du sol, plus vous créerez un environnement propice à une culture durable et productive.
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